POLITIQUE INTERNATIONALE - GRECS ET TURCS (suite) - 2001-07-03

Sur le plan ethnique, entre les Turcs et les Grecs la vision de Fontan était relativement schématique. Turcs avaient pris du territoire aux Grecs et les avaient chassés de leur territoire linguistique et il fallait qu'ils le rendent. Cela semble impossible aujourd'hui. Je ne vois pas la Turquie rendre Smyrne, la Mer Egée et Istambul aux Grecs. Donc la conciliation ou l'acceptation de cette conquête sont obligatoires. Dans la mesure où une conquête est entérinée de façon obligatoire dans une partie du monde est-ce que ça ne pourrait pas avoir lieu ailleurs ? Certainement. Donc ça voudrait dire que les impérialistes sont absous. Ce n'est pas acceptable. Il faut donc que la Turquie rende Istambul aux Grecs ce qui est impossible ou alors il faut qu'ils en acceptent la faute, ce qui est difficile. Donc nous sommes dans une situation complexe.
La Turquie était un très grand empire Otoman énorme. Quand Attaturc Pacha est venu il a accepté de se replier statiques c'est-à-dire sur des frontières établies et il a imaginé la Turquie avec Istambul avec Ankara comme capitale avec des frontières sûres (la mer d'un côté etc); C'était une vision des frontières étatiques.
En fait quand on compare la vie culturelle d'Ankara à celle d'Istambul c'est comme si on était dans deux états différents, dans deux cultures différentes. Ca c'est positif.


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