ETHNISME - ETHNISME, FLUX MIGRATOIRES ET COMMUNAUTARISME - 2003-12-06



Depuis la mort de François Fontan en 1970 le monde a changé, de nouvelles situations, réalités sont apparues, définies par de nouveaux mots tels : communautarisme, flux migratoires et urbanisme.
J'aimerais confronter l'arrivée de ces réalités à la théorie Fontanienne : (pas de peuple sans langue, pas de peuple sans territoire) et, pour commencer, le communautarisme.
Ce mot revient souvent.
Voici ma position :
Le communautarisme oeuvrant pour la survie des cultures, des langues, des traditions à l'intérieur d'Etat Nation contient au départ un élément très positif : la reconnaissance de l'existence des peuples.
On ne peut donc qu'être pour le droit des individus d'une même communauté de se regrouper et de défendre ensemble ce qui les rattache. Lorsque cela se produit dans des grandes villes où se constituent des quartiers Berbères, Pakistanais etc il faut leur donner des droits culturels.
Résumons :
Je suis pour le communautarisme
lorsque le pouvoir de la communauté d'un Etat-nation refuse aux individus des autres communautés sur son territoire ce que lui-même réclame, préserve, défend sur le plan culturel pour sa propre communauté et quand cet Etat nation cherche sciemment à détruire, occulter, faire disparaître la culture de ces communautés pour les assimiler et les intégrer de force à la sienne.

Cela dit, attention je suis contre le communautarisme
si les droits culturels de ces communautés (ayant une terre linguistique située ailleurs ) transforment la défense de leurs droits culturels en revendication territoriale envers l'espace des communautés autochtones du lieu (sauf exception quant à des territoires qui seraient très peu peuplés : Australie, Sibérie, USA, Alaska) car cette revendication territoriale se transforme alors en impérialisme c'est-à-dire en oppression d'une communauté sur une autre. Le monde d'aujourd'hui est plein de situations communautaires plus ou moins rattachées au problème d'un flux migratoire particulier qui nécessite tous solutions et analyses distinctes. Ainsi nous ne tirerons pas les mêmes conclusions du flux migratoire Tamoul au Sri Lanka et de celui des Marocains en France Occitanie

(Suite du débat) sur le net


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