FLUXUS - POUR CEUX QUI AIMENT SE CREUSER LA TETE - 2003-08-10


VOICI QUELQUES RÉFLEXIONS SANS DOUTE DE BERTRAND CLAVEZ AUTOUR DE FLUXUS
JE TROUVE CELA UN PEU UNIVERSITAIRE MAIS CE N'EST PAS GRAVE (PARIS 2002)


Quarante ans plus tard, que reste-t-il de Fluxus ? Tant de fois enterré, Fluxus renaît chaque fois de ses cendres, tel un phénix de l'avant-garde, ce qui en fait le mouvement le plus long de l'histoire des avant-gardes, et en même temps le plus fluide, celui qui échappe sans cesse à son historicisation, pour échapper à sa disparition comme mouvement vivant .


En tant qu'art principalement performatif, volontairement négateur de toutes les formes de la permanence liées à la fétichisation, Fluxus a, dès ses premiers moments d'existence, exploré l'ensemble des modalités de l'éphémère, y compris dans les modes d'apparition de l'oeuvre à travers les pratiques aléatoires et l'indétermination cagienne. Ainsi, du plus bref au plus long, jusqu'aux limites du supportable parfois, le temps semble être le matériau même de l'oeuvre Fluxus, ce dont les nombreuses procédures d'enregistrement des actions nous avertissaient déjà.

Comment Fluxus, acte performatif, aurait-il pu s'inscrire dans le temps sans s'inscrire dans son temps, c'est à dire aussi dans son moment politique ? Les débats de Flynt et Maciunas avec les autres artistes témoignent de cet engagement, tout comme la collection des Great Bear Pamphlets de Dick Higgins. Cette séance s'attachera plus particulièrement à explorer cet aspect de la fusion de l'art et de la vie, qui signifie aussi la préhension d'une situation politique, économique, idéologique par les artistes, afin de la transformer, par les moyens du militantisme ordinaire, comme par des actes individuels dont l'ampleur a contribué à changer la face du monde.


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