LES OSSETES, UN PEUPLE PARTAGÉ

Nichée au coeur de la chaîne du Grand Caucase, de part et d’autre du mont Elbrouz, son point culminant (5642 m), l’Ossétie est un tout petit pays divisé entre deux Etats. Comme en écho à sa situation géographique particulière, l’ethnie ossète est elle-même très caractérisée parmi ses proches voisins.

Le pays

Dominée par les neiges éternelles de l’Elbrouz, l’Ossétie se répartit à parts inégales sur les deux versants de celui-ci : au nord, 8000 km 2; au sud, 3900 km2.

L’Ossétie du Nord (capitale : Vladikavkaz, en russe; Dzaudjikau, en langue ossète) est une république, membre de la Fédération de Russie depuis 1991.

Ses habitants se montent au nombre de 650 000 environ, les Ossètes représentant 62% du total et les Russes, 27%; Kabardes, Balkars, Ingouches, Avars et Tchétchènes, composent les 11% restants. De nombreux Russes vivent dans la capitale. Beaucoup demeurent également dans le district de Mozdok, curieuse protubérance au nord de l’Ossétie où ils cohabitent avec les Ossètes et d’autres minoritaires. Les Ingouches sont surtout présents dans le district de Prigorodnyi, à l’est de Vladikavkaz.

L’Ossétie du Sud (chef-lieu : Tskhinvali) est une simple région de la République de Géorgie, dite officiellement “Shida Kartli” (Géorgie centrale). Elle a perdu l’autonomie dont elle jouïssait depuis 1922, du temps de l’Union soviétique. En effet, dès la fin de 1990, année de l’indépendance géorgienne, le Parlement géorgien abolit le statut territorial particulier (Républiques et Région autonomes) des peuples minoritaires (Abkhazes, Adjars - des Géorgiens musulmans - et Ossètes). On dénombre 100 000 habitants aux deux tiers ossètes; le tiers restant se compose de Géorgiens, implantés principalement dans le chef-lieu et dans les districts de Znaouri et Aghalgori.

Pays de haute montagne, l’Ossétie est aussi faite de fertiles vallées dont les pentes sont couvertes de vergers, de vignes et de jardins. Dépourvue de ressources minières importantes, l’Ossétie n’est cependant pas vouée à l’agriculture et à l’élevage. Les Soviétiques manifestèrent leur bienveillance à l’égard des Ossètes, volontiers philo-russes, en industrialisant assez bien leur province. Sa position stratégique au coeur du Caucase en a fait une clef du contrôle militaire russe sur la région ainsi qu’un lieu de transit obligé des relations transcaucasiennes. Ce qui explique la prépondérance du secteur des services dans la structure de l’emploi en Ossétie. Mais la guerre osséto-géorgienne de 1991-92 a dévasté le Sud, et le Nord, obligé d’accueillir de nombreux réfugiés, est bloqué dans son développement.

L’ethnie

Pratiquement inconnus hors de leur région, les Ossètes n’en sont pas moins les descendants des prestigieux Scythes et autres Sarmates de l’Antiquité. Ces peuples iraniens nomades dominèrent des siècles durant la Russie méridionale. Ils en furent chassés par les Slaves et furent également entraînés par le flot des Grandes Invasions vers l’Europe occidentale.

Les Alains (ou Alans), ensemble apparenté aux Scythes, avaient bâti un empire près de la mer Caspienne. En 375, l’invasion des Huns disloqua celui-ci. Les Alains se scindèrent alors en trois groupements. L’un se fixa en Hongrie : les Alans y furent appelés “Yas” (les Slaves les nommant “Yasi”, de leur côté) et leur langue y survécut jusqu’au XVIème siècle. Un second se dirigea vers l’Andalousie et l’Afrique en compagnie des Vandales, un peuple germanique.

Le troisième se réfugia dans le Caucase où il se mêla à des tribus autochtones et y devînt l’ethnie ossète. Son nom est resté accroché à ces montagnes, au Dar-i-Al (Pays des Alains, en arabe), grandiose défilé du Terek, désigné par les Anciens comme étant les “Portes sarmates”.

Le terme “Alanie” est volontiers revendiqué par les Ossètes actuels pour désigner leur patrie. “Ossétie” est, lui, d’origine géorgienne (Ovs-et-i) et signifie “pays des Os”. Cet ethnique était connu au temps du géographe grec Strabon, à l’époque de Jésus-Christ, sous la forme “Asioi”.

Comme les autres Caucasiens, les Ossètes sont attachés au patriarcat, aux liens de parenté, au respect du code d’honneur. Comme chez leurs voisins, la structure tribale est encore prégnante. Les Ossètes se subdivisent en Alaghir, Digor, Kurtat et Tagaur, au Nord, les seuls Toual occupant le Sud.

Sur le plan religieux, l’ethnie ossète a conservé jusqu’au siècle dernier une partie de son héritage païen sous un vernis chrétien ou musulman. Majoritairement chrétiens orthodoxes depuis dix siècles, les Ossètes relèvent du patriarcat géorgien. Islamisés au XVIIème s., par leurs voisins kabardes, 25% des Ossètes professent un islam sunnite marqué par l’influence modératrice du soufisme. Mais les troubles de la région, particulièrement en Tchétchénie, ont favorisé l’émergence d’une tendance radicale d’inspiration wahhabite. Les musulmans ossètes, au Nord, seulement, y côtoient d’autres mahométans minoritaires, Avars, Ingouches, Lezgh, Kabardes, Balkars. Entre tous, ils représentent 30% de la population d’Ossétie du Nord. Dans l’ensemble, 70 ans de communisme ont passablement laïcisé les consciences. La résurgence des sentiments nationalitaires a cependant ravivé les traditions religieuses dans un sens identitaire.

Longtemps, les Ossètes ont vécu en osmose avec leurs voisins géorgiens. De nombreuses unions mixtes existaient, encouragées au plus haut niveau par les princes géorgiens. Cette tendance se perpétua jusqu’à l’arrivée massive des Russes qui la détournèrent en leur faveur. Fils d’un cordonnier géorgien de Gori, Staline avait pour mère, une Ossète. La propagande soviétique fera du “Petit Père des peuples”, l’”Ossète au large poitrail” !

Les 620 000 Ossètes vivent pour la plupart en Ossétie même, 410 000 au Nord, 70 000, au Sud. Leurs colonies se répartissent entre la Russie (60 000, surtout à Moscou), la Géorgie (50 000 à Tbilissi et dans la région de Gori, au sud de l’Ossétie) et les autres républiques de l’ex-URSS (30 000). On compte également quelques milliers d’Ossètes musulmans vivant au Moyen-Orient (Turquie, Syrie, Jordanie).

Avec la guerre en Ossétie du Sud (1991-92), de nombreux Ossètes de Géorgie se sont réfugiés dans leur patrie. Dans le même temps, de nombreux Russes ont quitté l’Ossétie du Nord par peur de l’instabilité caucasienne. Les Ingouches du fertile Prigorodnyi, eux, en ont été chassés par les Ossètes, au cours des troubles de 1992. On assiste donc à une concentration de l’ethnie ossète en Alanie, à l’instar de ce qui s’est passé en Arménie durant la période post-soviétique.

La langue

Alors que Géorgiens, Tchétchènes, Abkhazes et Circassiens parlent des langues caucasiques, alors que Karatchaïs, Balkars et Azéris sont turcophones, les Ossètes ont pour héritage une langue indo-européenne de type iranien oriental. C’est à dire que leurs plus proches parents sur le plan linguistique sont les Pachtoun, d’une part, les Pamiriens et les Yagnobi du Tadjikistan, d’autre part.

La langue ossète possède deux grands dialectes, l’iron, plus archaïque, à l’est et au sud, majoritaire, et le digoron, à l’ouest (bassin du fleuve Urukh et district de Mozdok). C’est la variété tagaur de l’iron qui est à la base de la langue littéraire et officielle. Au cours du temps, l’ossète a subi l’influence des idiomes voisins, caucasiques et turc, sur les plans grammatical et lexical. Le russe l’a évidemment marqué à une date plus récente.

Fort d’une littérature orale, riche des mythes caucasiens, cet idiome est attesté depuis le XVIIème siècle. Les missionnaires russes ont fait une traduction de la Bible au début du XIXème siècle. Les alphabets cyrillique et géorgien ont d’abord servi à transcrire la langue ossète avant d’être supplantés par l’alphabet latin, officiel de 1924 à 1938. Depuis lors, on est revenu à la tradition slavisante qui lie le peuple ossète à son protecteur russe. L’alphabet géorgien, temporairement utilisé au Sud, a été détrôné par le cyrillique, en 1954.

L’ossète a connu un développement certain sous les Soviétiques, car il fût enseigné et diffusé correctement. Environ 600 000 locuteurs le parlent aujourd’hui, la plupart (75%) demeurant en Ossétie même, le reste, en Géorgie et à Moscou. Mais la présence d’une forte communauté russe en Ossétie du Nord a contribué à accroître le bilinguisme et la russification des moeurs. Cette situation est à terme défavorable au maintien des positions de l’ossète chez ses propres locuteurs. Au Sud, l’ossète s’est mieux maintenu mais la politique autoritaire de la Géorgie à l’égard de ses minorités ethniques et culturelles représente un grand danger après sept décennies (1920-1990) relativement favorables.

Histoire

Au Moyen-Age, le peuple alano-ossète est christianisé par Byzance, au temps du patriarche Nicolas le Mystique (Xème siècle). Le pays des Alains est alors, le siège d’un puissant Etat féodal dominant le Caucase du Nord. Les Mongols de Gengis Khan le détruisent au XIIIème siècle.

Refoulés dans les montagnes, les Alains-Ossètes conservent leur autonomie. Ils tombent dans le giron russe à la suite du traité de Kutchuk-Kaïnardji (1774), signé par le Tsar et le Sultan ottoman. L’Ossétie voit le régime tsariste édifier la forteresse de Vladikavkaz (la “Maîtresse du Caucase”), en 1784. Dans la foulée, est construite la “Route militaire de Géorgie” vers Tbilissi (Tiflis, en russe), laquelle est achevée vers 1820. Remontant, vers le sud, le cours du fleuve Terek, cette route garde aujourd’hui, sa valeur stratégique et touristique mais, peu praticable, son intérêt commercial est resté médiocre.

Autrefois liés aux Géorgiens, les Ossètes vont progressivement devenir des partenaires pour les Russes. Ces derniers les laisseront s’étendre vers le piémont nord-caucasien au détriment de leurs voisins vaïnakhs (Ingouches) et circassiens (Kabardes). De nombreux Ossètes s’engagent dans l’armée russe, puis soviétique, au sein de laquelle ils s’illustrent.

Gagnée par les bolcheviks en 1920, la Géorgie accorde un statut d’autonomie interne à l’Ossétie du Sud, en 1922. Au nord, la région administrative du Terek qui inclut l’Ossétie, est érigée en République autonome, en 1918. A la fin de la guerre civile (1921), les bolcheviks regroupent cette dernière et des territoires confinants pour former la République autonome de la Montagne. Capitale de cette nouvelle entité, Vladikavkaz est rebaptisée Ordjonikidzé, du nom d’un révolutionnaire géorgien. La République des Montagnards est finalement démembrée en 1924 : les Ossètes sont associés aux Ingouches dans une même région autonome jusqu’en 1936. Une refonte a lieu alors, plus logique : la République socialiste soviétique autonome d’Ossétie du Nord est créée; pour leur part, les Ingouches sont intégrés à la RSSA de Tchétchéno-Ingouchie.
Figurant parmi les “peuples punis” accusés de collusion avec les nazis, les Ingouches sont déportés en 1944. Une partie de leur territoire ancestral, sur la rive droite du Terek, avec la partie orientale de Vladikavkaz (district de Prigorodnyi), est attribué à l’Ossétie du Nord. En 1957, rétablis dans leurs droits et autorisés à revenir chez eux, les Ingouches ne peuvent pas récupérer leurs terres devenues ossètes.

Avec Gorbatchev et la perestroïka, l’Ossétie du Sud s’agite. Ses représentants rassemblés dans le Front populaire ossète (Ademon Nykhas) demandent son rattachement à l’Ossétie du Nord. Pour eux, il est clair que son identité culturelle sera plus facile à défendre au sein de la Grande Russie que dans le cadre d’une Géorgie gagnée par la fièvre nationaliste.

Les Géorgiens ne l’entendent pas ainsi. Multipliant les provocations, le président Zviad Gamsakhourdia déclenche la guerre. Les Ossètes, soutenus en sous-main par Moscou, résistent de façon acharnée. S’ensuit une cruelle guerre faite de “purification ethnique” de part et d’autre, Ossètes et Géorgiens se concentrant dans leurs zones respectives. Durant le printemps 1992, le siège de Tskhinvali par les sinistres milices des “mkhedrioni” (les”chevaliers”) s’avère aussi terrible que celui de Sarajevo, la couverture médiatique en moins.

L’aide apportée par les Russes aux Ossètes ainsi que leurs pressions sur Tbilissi aboutissent à l’accord de Sotchi du 24 juin 1992. Les deux Etats réaffirment l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières de leurs pays. La situation est gelée, Géorgiens et Ossètes campent depuis sur leurs positions, dans un calme garanti par Moscou. L’Ossétie du Sud est dévastée et ne peut compter que sur le maigre soutien du Nord, en proie à mille difficultés. Malgré ses sympathies pro-russes, elle n’est qu’un otage de la Russie, un pion dans sa stratégie de contrôle de la Transcaucasie.

Alors que ces événements tragiques s’apaisaient, le conflit osséto-ingouche prenait, lui, son essor. Le feu couvait depuis le dégel de la perestroïka. En 1991, l’affirmation indépendantiste tchétchène sous la houlette de Djokhar Doudaev se heurte au refus des Ingouches de quitter la Fédération de Russie. Bien que frères d’ethnie des Tchétchènes, les Ingouches sont plus russophiles que les premiers et ont quelques griefs à leur égard. Contrainte à la séparation, la République d’Ingouchie n’en oublie pas moins les torts subis en 1944 et non réparés à ce jour : les banlieues est de Vladikavkaz et le district de Prigorodnyi sont toujours ossètes.
Avec l’arrivée de réfugiés fuyant les combats d’Ossétie du sud, ils le deviennent plus encore. La tension monte entre les deux peuples. Chaque camp s’arme et la déflagration advient à l’automne 1992. Les Ingouches attaquent, mais, appuyés par les Russes qui les préfèrent, les Ossètes prennent le dessus. S’ensuit un “nettoyage ethnique” du district contesté. Plusieurs dizaines de milliers d’Ingouches sont chassés manu militari, leurs villages et maisons incendiés. On compte un millier de morts, la plupart, ingouches. En janvier 1993, un accord est signé entre les deux républiques. Un calme relatif revient, supervisé par l’armée russe. Le contentieux court toujours, quelques réfugiés ingouches ont réintégré leurs foyers mais le problème est loin d’être réglé.

Depuis ces terribles et sanglantes années, l’Ossétie-Alanie subit tous les contre-coups politiques, économiques, sociaux et culturels de l’état de guerre permanent dans le Caucase. Au mois de septembre 2004, elle va tragiquement se retrouver sous les feux de l’actualité internationale. Un commando composé de combattants tchétchènes et ingouches prend un groupe scolaire en otage. Dans la pire des confusions, sans donner du temps aux médiateurs, l’armée russe donne l’assaut. C’est le carnage : des adultes mais, surtout, de nombreux enfants périssent; on décompte plus de 350 morts. A la monstruosité illuminée des preneurs d’otages répond la monstruosité froide d’un Etat impérialiste.

Tétanisé, le peuple ossète voit ses certitudes vaciller et se sent abandonné de tous. La Grande Russie est impuissante à protéger des brigands, l’Ossétie. Ses élites politiques sont incapables d’exercer une quelconque influence, ni sur le pouvoir moscovite ni auprès des peuples voisins. Ravivant tous les clichés négatifs, ces derniers s’avèrent n’être que des barbares avec lesquels toute collaboration est, par avance, minée. Aujourd’hui, dans un environnement hostile, les Ossètes vivent avec la peur de l’avenir. Seule l’infime minorité islamiste peut encore espérer voir le monde évoluer dans son sens.

Perspectives

Les deux guerres de Tchétchénie ont profondément déstabilisé la région. Refusant de perdre son glacis ciscaucasien, Moscou s’acharne contre de petits peuples irréductibles. La politique de recentralisation suivie par Vladimir Poutine ramène la Russie en arrière.

Tournant le dos à toute forme de partenariat, à tout esprit démocratique, le pouvoir moscovite entend récupérer la suprématie régionale que la défunte Union soviétique a laissé choir. Peu importe que cette volonté s’accompagne de menées génocidaires à l’égard de petits peuples rétifs, culturellement non assimilables. Peu importe qu’une politique impériale perverse favorise l’affrontement avec un radicalisme religieux tout aussi pervers. Du chaos caucasien, Poutine espère voir se lever la rédemption de la sainte Russie. Quelle farce tragique pour tous les peuples, y compris le peuple russe !

Si une lueur d’espoir devait briller sur ces terres splendides, quel pourrait être le destin des Ossètes ? La réunification en une seule entité politique est leur plus cher désir national. Aucune politique anti-coloniale ne pourra en faire l’économie. Géorgie et Russie devraient rester des partenaires obligés mais pas uniques. L’Union européenne pourrait en être un autre, l’Arménie et l’Iran, également, du fait de la parenté ethno-linguistique.

Avec le voisinage immédiat, il conviendrait de s’associer. Pour s’associer, il faut assainir les relations conflictuelles, régler les différends frontaliers.

Il est assez logique que les Ossètes veuillent conserver un territoire conséquent autour de leur capitale, le Prigorodnyi doit demeurer ossète. Par contre, les Ingouches ont droit à des compensations. Il serait justifié d’échanger ce district avec celui de Mozdok car il est, au nord, le prolongement de l’Ingouchie. De plus, détaché de la région de Stavropol, celui-ci n’est devenu ossète qu’à la faveur des remaniements territoriaux de 1944, consécutifs à la punition infligée à certains peuples, dont les Ingouches.

Au sud, avec les Géorgiens, la situation est pratiquement acquise de facto : l’essentiel des villages géorgiens des districts de Znaouri et Aghalgori doivent être rattachés à la Géorgie. A l’inverse, une portion du district de Kazbegi, pratiquement inhabitée, reviendrait à l’Ossétie, pour faciliter ses relations Nord-Sud.

Dégagée de ses problèmes de bornage, l’Alanie-Ossétie pourrait militer en faveur de la confédération des petits peuples montagnards du Caucase du Nord. De par sa situation centrale, Vladikavkaz pourrait alors ne plus être la “maîtresse” du Caucase, celle qui le dompte, mais celle qui organise sa pacification sur des bases de solidarité partagée.

Jean-Louis Veyrac, décembre 2004

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