BEN A NEW YORK2011-02-08BONJOUR Bonjour commencons par mes 6 jours à New York NEW YORK Le café n'est pas mauvais Il n'est pas comme le nôtre NEW YORK Le MOMA 80% de belles filles qui sourient et disent ''nice to meet you'' Il faut un Pass pour passer d'une porte à une autre NEW YORK John Hendrick, merveilleux, nous fait visiter tout New-York. China town le village Staten Island Wall street Les taxis m'impressionnent toujours NEW YORK LE MOMA Jours de fermeture. On visite le musée mon petit fils Benoit et moi avec un des grands conservateurs : Christophe Cherix il parle bien le français. Troisième étage, très impressionnant, c'est l'étage de la mémoire tous les tableaux qu'on a vus en cartes postales depuis l'enfance sont là en vrais, Rousseau, Matisse, Cézanne, Monet Pollock, Magritte etc... Un peu comme au Louvre, d'ailleurs dans la boutiques du Moma, on achète les cartes postales par 50. Je souris en pensant qu'ils ont acheté les tableaux pour pouvoir vendre des cartes postales. NEW YORK LE MOMA On m'explique que le stock est énorme et que les expositions à thème sont rotatives que dans une même exposition on peut changer des pièces ajouter, enlever, presque durant l'expo. En ce moment il y a une exposition sur la ligne. Tous les artistes qui ont travaillé sur la ligne. Le conservateur va donc puiser dans le stock du MOMA pour faire cette exposition. Très belle expo mais je suis très étonné de ne pas voir la ligne indéterminée de Bernar Venet. Je leur dis : Et Bernar Venet ? On me répond avec un haussement d'épaule. Qu'est ce que ça veut dire. Est-ce parce que Bernar Venet est Européen et pas Américain ? NEW YORK L'art ici au Moma et partout ailleurs est devenu une machine à faire des sous, à compter les sous Une caverne d'Ali Baba Les étiquettes ont souvent la mention « don de ... » un révolutionnaire me glisse à l'oreille « c'est des impôts en moins qui pourraient servir aux pauvres » au fond je m'en fous NEW YORK Impression que l'Europe n'existe plus, à moins que les USA ne puissent l'acheter, alors ça deviendra un objet qui existe. C'est-à-dire ; ''nous l'avons, l'Europe est à nous, donc elle existe » Visiter le MOMA c'est visiter le Big Money ''Big Money''. Pollock 150 millions de $, Jaspers Johns 80 M$, ect... J'ai donc pensé à leur proposer, qu'ils mettent directement sur les cartels, le prix des tableaux et les impôts que le donateur payera en moins pour l'avoir donné. NEW YORK J'ai acheté un petit livre sur Jakson Pollock au Moma étonné de voir que le nom de Masson n'y figure pas une seule fois Et pourtant quand on rentre dans l'espace Pollock, au Moma, on se croirait en France dans les années 45 et 50 en pleine école d'Abstraction de Ecole de Paris J'en conclus donc que Pollock est absolument sur évalué (si on prend pour critère l'apport de nouveauté) même lui sans doute le savait. NEW YORK Réunion avec une quinzaine de curateurs. Ils sont là pour me poser des questions Je me lève, je prends la parole je réponds à la première question ça dure une demi-heure et c'est tout. Pas d'autres questions. Je suis assez content de moi je n'aime pas qu'on me pose des questions. Je leur ai expliqué pourquoi l'ego, les peuples, etc NEW YORK ET ANNIE Il est 19 heures en France annie ne répond pas elle est peut être avec son amant je la comprends elle a peut-être envie de quelqu'un qui ne ronfle pas je m'endors mal je rêve je regarde sur la Web Cam le salon il y a un homme debout dans le salon non deux hommes ils tiennent une femme ils la déshabillent elle est belle, elle rit, c'est annie je me réveille en sueur je téléphone à annie elle répond d'une voix ensommeillée : laisse-moi dormir il est une 3 h du matin NEW YORK Le Musée est rempli de curateurs. Curateur là-bas, c'est comme un organisateur. Comme si Bouillon ou Auboin étaient à la Villa Arson, considérés comme curateurs. Impression que ce n'est pas Fluxus, qui les intéressent, mais plutôt Maciunas à New-York De la récupération NEW YORK J'y suis allé manger. A « la petite Maison » bien située juste devant l'entrée du Moma section éducation Ils ont deux tableaux à moi « I am not a star » 130 par 160 Le cuisinier sympa très bonne cuisine. Ca fait plaisir de manger à NY de la pissaladière et des farcis. Mais pourquoi ne me payent-ils pas le tableau qu'ils me doivent ? « On est tous célèbres ici » encore une spécialité niçoise aussi ? NEW YORK EST SOUS LA NEIGE J'aime pas me balader Dans le froid Mais je préfère New York à Moscou Times square plus impressionnant que je le croyais plus fou que la Place Rouge NEW YORK En réfléchissant sur la surévaluation de Pollock je regarde les autres artistes et je pense : ils sont tous surévalués. On est tous surévalués Tous des petites variations sur une oeuvre existant déjà. 20 % d'apport et voila que ces 20 % deviennent du "génie" Mettons-nous bien d'accord, je me mets moi-même dans le lot Je ne vois pas ce que j'apporte de tellement novateur. NEW YORK LE CONCERT FLUXUS A NEW YORK Il a marché salle pleine Je suis censé défendre Fluxus Europe grâce au discours d'annie. Je leur ai dit Annie m'a téléphoné pour me dire : Fluxus est important parce que Fluxus est magique Fluxus est plus important que toutes les performances au Moma parce qu'il contient la vérité et la réalité Fluxus est le mouvement le plus radical après Dada en art aujourd'hui Fluxus n'a peur de rien et surtout pas de l'art contemporain Fluxus contient un virus qui peut tuer votre art attention toutes vos oeuvres d'art, vos performances n'arrivent pas à la cheville de Fluxus Fluxus is made of « small nothings » that can turn art into no art the most important work of art in this muséum is Exit by Brecht Fluxus est et contient assez de dynamite pour changer le monde Fluxus a ouvert une fenêtre pour laisser l'art fuir Ensuite on as joué devant une salle pleine une trentaine partitions Fluxus Avec l'aide de Larry Miller et Alison Knowles NEW YORK Seule autre langue que l'anglais, l'Espagnol. Les hispaniques ont gardé leur langue, les Africains l'ont perdue. sauf dans les taxis : le français de Haïti Difficile à imaginer qu'ils récupèrent le Peul ou le Bambara et pourtant c'est peut être cela qu'il faut CULTURE Denis Oppenheim est mort Ils meurent tous et on les oublie (leur ego) J'ai aimé la chapelle à l'envers : du Ramette avant Ramette CULTURE Je ne supporte pas ou plus le mot « beau » J'ai horreur qu'on me dise « ceci est beau » ou « oh que c'est beau » et encore pire « c'est joli » Rien n'est beau A la rigueur quelque chose peut être nouveau mais pas beau étonnant mais pas beau Le beau me donne de l'urticaire Par contre je trouve souvent des trucs laids, Non pas laids mais impossible à admettre CULTURE Picasso parfois c'est vraiment pas bon Même pas nouveau CULTURE Denis Oppenheim est mort J'ai aimé la chapelle à l'envers : du Ramette avant Ramette CULTURE Houellebecq parle de moi dans « La possibilité d'une île » à la page 145. Annie n'arrive pas à lire Houellebecq (en ce moment c'est Bukowski qui la passionne) Elle va quand même s'atteler au dernier Houellebecq avec ses histoires sur Koons (allure de vendeur de Cadillac) NICE CULTURE Je suis triste d'entendre que l'exposition de la Cédille qui sourit de Brecht et Filliou au Mamac a été enlevée pour être remplacée par une expo sur la couleur C'est ridicule, un simple clin d'oeil de Brecht en 1954 vaut toute l'expo de couleurs du monde. NICE CULTURE Tracts cure d'azote la Maison jeu de mots de Duchamp, anagrames, côte d'azur des textes format A 5 en noir et blanc Philippe Perrin blanc comme neige NICE CULTURE 3 FEVRIER MAMAC NICE J'ai bien aimé l'expo de Bernard Ceysson au Mamac Le public beaucoup plus jeune que d'habitude Partout j'entends dire : enfin ils ont laissé le premier étage à des jeunes On m'a expliqué que cette expo était là pour remplacer une de Mario Merz (prévue clef en mains) à cause d'un problème de budget Trois salles- trois artistes. La pièce la plus spectaculaire celle de Sarah Sze. Ce n'est pas elle qui l'a installée Elle fut installée à partir d'instructions. Une énorme caisse est arrivée avec tout dedans et il fallait tout mettre en place Cette pièce me plait car elle contient la peur de voir de tout tomber. Ce n'est pas nouveau mais c'est bien fait. Bravo aux assistants qui ont monté la pièce J'ai bien aimé aussi les parpaings de Ganivet mais là aussi je me suis demandé le truc qu'il y avait pour que ça tienne Quand j'ai fait mes premiers déséquilibres j'avais triché, j'avais mis un clou qui empêchait ma bouilloire au _ dans le vide de tomber. Ganivet organise des « dégats des eaux » il faut savoir que nous, au Mamac, nous l'avons fait pour l'ouverture du Musée il y avait un vrai dégâts des eaux dans toutes les salles du haut car le plafond filtrait et qu'il pleuvait. Alors il y avait des seaux A propos des parpaings il semble qu'ils ont été offerts par Ciffréo et Bona. Qu'est-ce que ça cache ?. A propos, qui fournit le marbre du Mamac ? Première salle Assan Smatti On dirait plusieurs artistes en un. Il se cherche toujours. Pourquoi pas ? C'est les chevaux que j'aime le moins. Il a raison de se donner la liberté de faire ce qu'il veut quand il veut et refuser d'être prisonnier d'un style NICE CULTURE BEN AU WINDSOR Pour mon expo au Windsor concernant Autour de la restauration de ma chambre 1996 J'ai ajouté les rêves suivants J'ai rêvé que je riais jaune J'ai rêvé que si je me réveillais j'allais disparaître J'ai rêvé que la dame du balcon d'en face rentrait dans mon lit J'ai rêvé que je partais pour le Sahara avec Fante J'ai rêvé qu'on me mettait en prison pour graffitis non autorisés J'ai rêvé qu'on frappait à la porte que j'ouvrais que Hegel rentrait pour tout lire J'ai rêvé que j'avais faim J'ai rêvé qu'annie venait dormir dans cette chambre avec son amant J'ai rêvé que je recevais le prix Nobel de la guerre J'ai rêvé que cette chambre était extra conjugale J'ai rêvé que cette chambre était une machine à voyager dans le temps J'ai rêvé que je rampais pour la gloire J'ai rêvé que maman dormait sous le lit J'ai rêvé que je sautais nu par la fenêtre J'ai rêvé que je ne rêvais pas J'ai rêvé que le miroir me regardait J'ai rêvé que j'étais un rat J'ai aussi peint ce tableau « Il était difficile de les différencier de simples touristes humains - ils arrivaient en bus rouge et parlaient le galactic - A 2H33 ils se réveillaient tous pour se rencontrer dans le couloir où leurs mains se transformaient en tentacules - Ils avaient un régime spécial et tiraient au sort celui qui serait mangé le lendemain - Pour faire l'amour ils se transformaient en salamandres - presque tous préféraient dormir sous le lit ou dans la baignoire - ils avaient transformé les réceptionnistes en aliens androïdes Au bar ils ne buvaient que de l'eau de la Vésubie mélangée de ketchup - Quand ils écrivaient ils mettaient des o sur les i - Cela se passait en 2011 au Windsor » 2) J'ai aussi écrit sur le bureau : C'est le moment ou jamais de vous installer à ce bureau pour vous laisser aller à raconter votre vie - vos amours - votre testament - vos fantasmes - vos haines - votre solitude - et de le poster à votre éditeur pour avoir un prix WINDSOR Au départ l'idée de mon expo c'était de faire un film. pas un film dépliant parlant des chambres mais un film d'angoisse humoristique avec du sexe dans les chambres J'ai fait le tableau suivant : Elle sera pleine à craquer de mots nouveaux au plafond et sur les rideaux J'ai imaginé Metcuc toute nue dans mon lit avec son sourire Sur la table japonaise recouverte d'un tapis je chanterai le blues avec Lidon TOULOUSE Je ne sais pas pourquoi j'évite toujours, je remets toujours à plus tard mon texte sur les ethnies. Manque de confiance en moi ? TOULOUSE Mon colloque à Toulouse me préoccupe C'est le plus important pour moi TOULOUSE ETHNISME Tout absolument donne raison à Fontan en ce moment Comment se fait-il qu'à la radio aux nouvelles ils ne commencent pas par dire : « comme Fontan le prévoyait..." TOULOUSE ETHNISME Le pire des discours de l'impérialiste est celui qui contient la phrase : "pour préserver l'intégrité territoriale de la nation" IMPORTANT MA PROCHINE NEWSLETTER SERA CONSACREE AU COLOQUE DE TOULOUSE BLOIS Quand je rentre je dois aller à Blois pour visiter le musée de l'objet, et créer la Fondation du Doute. TEXTE POUR LARA VINCY Ras le bol de l'art, ce n'est que de la décoration. Vive le sexe, l'amour (même si ce n'est que de l'ego déguisé) ET MAINTENANT A VOS REACTIONS RECU SUR LE MAIL Ben si tu as un dessin mauvais ou que tu n'aimes pas, tu peux me l'envoyer je le déchirerai aussi. J'aime bien déchirer en ce moment. Sébastien RECU SUR MON MAIL(BEN MASO PUBLIE ) bonjour ben, je ne sais pas comment mon adresse est arrivée dans votre liste de diffusion, puisque je ne crois pas qu'on se connaisse. (je m'en rappellerais. sans doute. hélas) ceci étant, c'est la troisième fois que je reçois votre courriel, qui n'a pas grand-chose à voir avec une newsletter d'ailleurs: on n'y trouve pas d'informations qui puissent être assimilées à des "nouvelles" et quant à l'appeler une lettre, cela trahit de votre part un optimisme et une indulgence coupables. pour envoyer des lettres, il faut savoir les écrire, autrement dit savoir écrire, tout court. ce qui est manifestement loin d'être le cas. j'ai lu la première avec un mélange de consternation et d'agacement. la seconde m'a fait sourire parce qu'elle n'apportait absolument rien de nouveau. le même ramassis prétentieux et maladroit de, comment dites-vous avec lucidité? "fatras pseudo-philosophique" ? oui, c'est bien ça: un fatras. et dans fatras, il y a fât. il y a aussi ras, comme dans ras-le-bol... un substantif taillé sur mesure en somme... pseudo-philosophique, pseudo-intello, pseudo-inspiré, pseudo-post-moderne, pseudo-cynique et pseudo-blasé. comme si la sincérité et la justesse de ton étaient les seules qualités dont vous ne cherhez pas à vous auto-affubler. c'est stupéfiant. dans la pire acception du terme. la troisième ne m'amuse plus et me plonge dans une perplexité abyssale: qu'est ce qui peut vous pousser à mettre tant de mots, aussi mal assortis, les uns à la suite des autres, et avec aussi peu d'heur? et qu'est ce qui vous pousse à les infliger à une liste d'inconnus innocents? ce dernier point en particulier me dépasse... tenez un journal, tenez un blog, mais laissez autrui à l'abri de vos gargouillis exécrables et de leur vilaine prose... le monde de l'art contemporain et de la culture a déjà assez de problèmes sans y se coleter un ambassadeur de votre espèce. un de plus. j'espère très sincèrement ne plus recevoir cet e-torchon et vous souhaite néanmoins, si vous persistez à le produire (et tout me porte à croire que vous le ferez), tout le succès, l'épanouissement et la reconnaissance auxquels vous semblez - désespérément- aspirer. dans la médiocrité au moins, l'anonymat a du bon, ben vautier... cordialement, antoine Important : pour mes nouveaux abonnes sachez que vous pouvez lire mes anciennes newsletter sur mon site http://www.ben-vautier.com/ à la rubrique « mes newsletter » et que vous pouvez aussi vous désabonner tout de suite en cliquant en bas de page merci Ben |