-> retour à la liste <-

MA POSITION SUR LA CORSE

2003-07-13
Excusez- moi si ce texte ne vous intéresse pas
Mais je ne savais pas à qui l'envoyer et j'avais envie de réagir Ceci étant, vous pouvez me répondre, je serai heureux de vous lire
Généralement vous êtes inscrits sur cette liste
Parce que vous vous intéressez aux ethnies peuples et cultures
Merci

Please excuse me if this news letter does not interest you next time i will have a version in english
Ben



CORSE CASTELLA
Ca fait cinq ou six jours que je rumine ce que j'ai entendu à la radio
" Pour Castella, l'intellectuel du groupe, le procureur demande la perpétuité ". Et ce matin le verdict : 30 ans J'ai de la peine à y croire

C'est très grave car ne nous trompons pas : on accuse aujourd'hui simplement Castella, d'être un intellectuel - ce mot d'ailleurs est revenu plus de huit fois le mardi et le mercredi à la radio - et ce n'est qu'une fois le verdict établi qu'on a changé " intellectuel " en " instigateur ".

C'est très grave car à travers ce verdict, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'à partir d'aujourd'hui en France un intellectuel qu'il soit Breton, Basque, Occitan, Alsacien, qui oserait croire et écrire : il y a un peuple Breton, Basque, Occitan, et ce peuple a le droit de gérer son propre destin culturel, c'est-à-dire d'être indépendant. Cet intellectuel , même s'il se trouve à des kilomètres de la violence risque, si ses amis perpétuent un acte de violence, d'aller lui en prison pour trente ans. J'appelle cela ni plus ni moins qu'un délit d'opinion.

C'est très grave. C'est un peu comme si Gluksmann Deniau, BHL ou d'autres intellectuels dans leur pays, étaient condamnés à perpétuité pour avoir rencontré des opposants Tchétchènes, Libanais, Kurdes, Cubains, Tibétains, Tamouls...et s'être trouvés d'accord avec eux sur leur droit de légitime défense à exister.

C'est très grave car je ne vois pas où est la différence entre la Turquie qui enferme les intellectuels défenseurs du Kurdistan et la France qui condamne Castella en tant qu'intellectuel défendant le droit des Corses à gérer leur propre destin.

C'est très grave parce que si l'inspiration devient un délit et qu'être inspirateur mérite trente ans dans ces conditions Voltaire, Rousseau et qui sait peut-être moi en tant qu'inspirateur méritons la perpétuité.

LA SOLUTION
Elle est européenne : il faut que la France signe la charte des langues minoritaires qu'elle n'a toujours pas signée. Il faut que la France se rende compte sous la pression des autres européens qu'elle ne pourra continuer à fabriquer l'Europe que si elle décentralise culturellement.

LA SOLUTION
Il faut que la Corse s'adresse à la cour européenne des droits de l'homme et que, de son côté, l'Europe se rende compte que pour qu'elle se fasse et survive, il lui faut obligatoirement reconnaître ses minorités autochtones. Cette Europe fera alors pression sur la France.

VOILA ET PARCE QU'IL FAUT PAS FAIRE DES NEWSLETTER TROP LONGUES VOUS POUVEZ LIRE
LA SUITE DE MES ANALYSES DANS MON SITE

http://www.ben-vautier.com/
BEN-VAUTIER .COM A LA RUBRIQUE POLITIQUE INTERNATIONALE 2003 OU BIEN sur
http://ethnisme.ben-vautier.com/
a débat sur lethnisme