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DADA FIAC BIG BANG

2005-10-08

Paris Chambre d'hôtel no 37
Hôtel La Louisiane
Loin de Nice et sa tempête
dans son verre de diabolo menthe
Loin d'annie nue
qui n'est pas là pour corriger
Mes fautes d'orthographe
Ici c'est
Fiac et grève
TAXI
Manif
Métro
Expo dada
Expo Big Bang
Puis retour Nice

FIAC
je ferme les yeux et j'essaie
de me souvenir de ce que j'ai vu à la Fiac
j'ai pas de mémoire
pas de choc
du gros Valdès, des gros Riopelle beurck...
il faut connaître que Pierre Huber a joué une bonne carte
médiatique
en mettant en vente mille toiles pour 100 euros pièce
j'achète des films au stand au revoir chez les jeunes
j'hesite pour l'achat d'uneoiece d'art brut

FIAC
Mo ego est content je suis un peu partout
Mais j'aime pas Ben
J'ai le grand tableau
Au Secours il ne me plait pas autant et pourtant il dit beaucoup
Ludo me remonte le moral en me disant
tu es le seul qui dit quelque chose
les autres ne font que décorer

A LA FIAC
Je vois de loin
Zervudaki
Qui traîne une pile de 10 toiles à 100 euros
Il a joué la carte du marché
Et a acheté
un paquet de toiles à Huber
il a raison il n'y a que le marché qui compte
il les revendra à 5000 euros
à des gens qui savent mieux que moi

Fiac
Je croise Jackie Monnier
Qui me dit : va voir Dada c'est bien
impressionné
Beaucoup de documents
Quelle vitalité !

DADA
Visite de l'expo Dada avec ludo
Au premier abord on se dit :
trop de documents, trop de lettres
je n'aurai jamais assez de temps pour tout lire
puis on lit et on lit et on se dit
quelle créativité !
quelle envie de tout gêner !
puis on se demande
y avait-il solidarité ou jalousie entre eux ?
puis on se dit
tout cela cachait des egos
(la dispute Breton/Dada)
puis on se dit
sans ces courriers, ces rencontres, ces disputes
les oeuvres au milieu n'existeraient pas
(explication )
la disposition choisie fut d'installer une oeuvre
entourée de documents
tiens mais où sont les documents du
magasin de Schwitters ?
Duchamp avait dit un jour passant
devant mon magasin avec Arman à Nice
« il a l'esprit de Swhitters »
J'achète le catalogue
ouf il n'est pas trop lourd !


DADA
J'achète Beaux arts Magazine
la presse réduit trop Dada à des
images de collages
et en gomme l'esprit subversif.

DADA
Maitre Duchamp sur un arbre perché
Tenait en son bec un discours
Il dit :
Je n'aime pas trop les groupes
Je n'aime pas trop les expos
Résultat :
Tous les groupes lui sont tributaires
et pas une expo sans son ombre

BIG BANG
Grosse déception je n'y suis pas
je dois avoir des ennemis à Beaubourg
et puis merde c'est bien
mais on dirait du chacun pour soi.

MARC SANCHEZ, DU PALAIS DE TOKYO EXPOSE ROBERT MALAVAL
sa période « paillettes »
faire croire que Malaval est actuel avec ses paillettes
je me demande si ce n'est pas de la re- fabrication d'un mythe retrouvé dans une armoire pleine de vieux pulls
J'en profite donc pour triturer ma mémoire défaillante et noter quelques souvenirs
de Malaval et moi à Nice

VOICI DONC QUELQUES SOUVENIR DE MALAVAL
En 1956-57J'étais assez copain avec Malaval en même temps je rencontrais Arman. Je me souviens à l'époque Malaval avait l'habitude de me dire :
Arman et Klein sont des fumistes ils ne savent pas dessiner.
Malaval s'appliquait à dessiner « convenablement ».
Puis un jour que je lui rendais visite, il habitait à Vence, je vois ses premiers Aliments blancs, de la pâte à papier qui débordait du cadre d'un tableau
Je lui ai dit :
Tu triches ce n'est plus de la peinture, c'est de l'objet
Tu rejoins les fumistes
Il me répond alors : ce sont mes dessins. Dans la nuit, l'aliment est parti du dessin et est descendu sur le marbre de la cheminée.
MALAVAL
EN 1958 On avait loué à deux une cave rue Spinetta à Nice
On l'avait appelé GRAC
Notre but était de faire danser et de draguer les filles
je me souviens que nous nous étions divisé le travail de décoration : moi j'avais décoré le bar avec des panneaux : Coca cola 1 F, eau potable chaude, bière etc et Malaval avait décoré les fenêtres de façon assez morbide il avait peint des barreaux pour que la cave ressemble à une prison
Nous faisions danser avec des disques et je crois qu'à l'époque c'était une des première boîte à disques de Nice
Il était beau et avait de beaux yeux. Il plaisait plus aux femmes que moi et je crois que c'est pour ça que j'ai arrêté, il avait plus de succès que moi
Une fois il y avait une fille très belle qui nous faisait marcher tous les deux et comme je me suis mis à pleurnicher devant elle, elle m'a laissé l'embraser et même un peu plus devant Malaval qui était furieux mais la fille avait l'air d'aimer cela.
C'est dommage, je n'ai plus de photos du Grac je crois les avoirs perdues
Par contre j'ai la carte de membre
MALAVAL
Après avoir quitté femme et enfants et être monté à Paris à chaque fois qu'il venait à la maison c'était avec une nouvelle femme superbe, des mannequins etc
J'avais l'impression que c'était plutôt pour m'en foutre plein la vue
Il n'avait pas l'air très heureux
mais en respiration artificielle ne pouvant s'arrêter je crois qu'il souffrait beaucoup d'art c'est-à-dire de gloire
Comme nous tous
MALAVAL
Un jour qu'il était venu à Nice (il habitait alors Paris) il avait beaucoup vendu de tableaux chez Ferrero sur le port et le lendemain, il s'était acheté une voiture Triumph.
C'était un flambeur, il dépensait tout de suite ce qu'il gagnait
MALAVAL
Il fréquentait Robert Bozzi à Paris et avec Robert Erébo qui s'était "évadé" de Fraysse, quittant François Fontan, ils avaient, je crois fait un film en filmant leur réaction sous l'influence de LSD ou autre drogue. Je ne sais plus. J'étais très contre.
MALAVAL
Un jour, bien plus tard 1980 etc je le rencontrais à Paris il avait l'air dans un triste état. Il vivait dans une cave et ses dents étaient tombées. Ça m'a rendu triste
Peu après j'appris son suicide, seul dans sa cave
MALAVAL
Ses rapports avec ses marchands étaient complexes. Il n'avait pas de chance avec eux quand il était à Vence
Chave le couvait
puis il a quitté Chave pour De la Salle
ce n'était guère mieux
Il n'a jamais su trouver un vrai marchand qui apprécie à fond son travail
La faute des marchands ou la sienne ?
MALAVAL
Je crois qu'il était jaloux de moi
et vice-versa
Ce qui rendait souvent notre conversation aigre-douce.
MALAVAL
J'ai toujours dans ma collection un aliment blanc que je pourrais prêter et quelques beaux dessins du parc de Saint Cloud que j'ai achetés à Bozzi
MALAVAL
Je me rappelle, je notais tout le monde à l'époque et je retrouve les notes que je lui avais données en 1974 :
Nouveau pour toute son oeuvre 3 sur 10
Flambeur 6 sur 10
Intelligence 3 sur 10
Angoisse 8 sur 10
Franchise 6 sur 10
Beau 6 sur 10
Charme 7 sur 10
Humour 4 sur 10
Tristesse de vie 7 sur 10
Dragueur 7 sur 10
Besoin d'être aimé 8 sur 10
Prétentieux 6 sur 10
Ambitieux 6 sur 10
Dépense trop 7 sur 10
Homme de famille 3 sur 10
Les aliments blancs dessins (QUALITE) 5 sur 10
Les aliments blancs dessins (NOUVEAU 4 sur 10
Les sculptures envahies d'aliment blanc 7 sur 10
Les paillettes 4 sur 10 (trop facile trop dans le vent)

Ouf enfin de retour à la maison
c'est pas que j'aime pas Paris
Mais l'art me fatigue et me rend triste.
Trop de bagarre d'egos
Ma prochaine lettre concernera la politique éxterieure