CORSE ET CHEVENEMENT
Il vit dans la contradiction. Je serai gêné, à sa place, quand il manifeste pour le droit des Tamouls, des Tibétains, des Aborigènes, des Québécois à gérer leur destin et ne le fait pas pour les Basques, les Corses, les Bretons. Ou alors il lui faudrait trouver des arguments spécifiques lui permettant de croire qu'eux sont des peuples qui ont le droit à la liberté tandis que les Corses, les Basques etc n'ont pas ce droit.
Je pense qu'on pourrait un jour prendre Chevènement au mot et lui dire : OK pour les droits de l'homme.
Mais alors les mêmes pour tous.
COMMUNIQUE DE PRESSE
CONTRADICTION
On se gargarise autour des droits de l'homme
Et on bafoue les droits des peuples en leur refusant de droit à leur langue et à leur culture.
CORSE
Chevènement a dit à la télévision que vouloir son autonomie c'est ne pas aimer la France. C'est faux.
Moi, par exemple, j'aime la France quand elle n'est pas impérialiste, quand dans le discours de De Gaule à Pnon Pen elle parle du droit des peuples à disposer d'eux mêmes, quand son ministre de la défense démissionne plutôt qu'entériner une politique impérialiste américaine.
CORSE
C'est très louable de se dire ou de croire que du moment qu'un état garanti l'égalité, la liberté etc il n'est pas nécessaire
de re-diviser, de casser cet état au nom d'un manque de liberté. Si c'était vrai, je joindrais le mouvement des citoyens demainMais dans la mesure où ce même état, qui annonce l'égalité et qui considère que tout le monde doit parler la même langue, qu'il n'y a qu'une langue dans la république et que la langue de l'autre n'est pas officielle, ça démontre qu'il ne met pas les individus sur un même plan. Les individus Breton, Basque, Corse, Occitan ne se trouvent pas à égalité de traitement que le français.
CORSE
Cette affaire Corse déchaîne les médias.
Chacun y va de son intolérance et de ses amalgames. Peu se posent la question simple : qu'est-ce qu'un peuple ? qu'est-ce qu'une langue ?
La grande insulte, l'anathème qui se prépare est le mot "ethnique" clivage ethnique, vision ethnique, position ethnique etc.
De quoi s'agit-il ? Quand les Corses disent : Ok pour les élections mais c'est aux Corses d'origine Corse de décider du destin de la Corse et pas aux gens qui se sont installés dans l'île et qui ne sont pas d'origine Corse. C'est l'insulte
Et il est traité de xénophobe. Pourtant quand les Kanaks ont voté pour être ou non indépendants on a bien différencié le vote des Kanaks de celui des Caldoches.
Quand au Québec on installe la Loi 101 qui rend le français obligatoire, tout le monde applaudit en France. On ferait de même en Bretagne ou en Corse ça s'appellerait la xénophobie ethnique. POURQUOI ?
CORSE
D'après moi, si Jospin a pris une route différente de celle de Chevènement c'est parce que lorsqu'il s'est battu contre Baudis pour la mairie de Toulouse, il s'est rendu compte que la raison principale de son échec était que Baudis représentait la région et que lui était vu comme un parisien. Il s'est alors rendu compte alors que les régions existaient culturellement. Que l'histoire allait dans ce sens là.
CORSE
Il semblerait que certains occitans pensent que Jospin et Chevènement sont de mèche pour essayer de rouler les régionalistes et les défenseurs des langues minoritaires dans la farine. Je suis un peu d'accord mais c'est la mobilisation générale qui pourra faire capoter ce projet d'anesthésie générale.
CORSE
Les choses avancent mais j'attends maintenant un mea culpa de la part de la presse et des médias qui, pendant 20 ans, sous formes de sobriquets péjoratifs et de déclarations unilatérales, ont nié le peuple Corse. J'aimerais aujourd'hui les voir s'excuser.
CORSE
Bien sur, je suis pour un référendum en Corse pour savoir ce que les Corses d'origine Corse veulent. Par contre, si en Corse on implante plus de 50 % de population non Corse, je trouverai que le référendum est faussé. C'est au peuple de décider de son destin.
Ceci dit le problème corse n'est pas facile à résoudre. L'ethnisme met un bémol, une crainte. En réalité en Corse il y a deux langues. D'une part, au Sud, un dialecte Sarde au Nord un dialecte italien. En instituant le Corse obligatoire il va falloir choisir entre ces deux dialectes. Et l'ethnisme prévoit des conflits possibles.
Il serait préférable qu'on enseigne deux langues : l'italien au Nord et le Sarde au Sud.
CORSE
A la télé et dans les médias les jacobins impérialistes rouspètent.
Mais que veulent-ils ? une autre guerre de libération ? avec pour résultats répression, lutte.. etc
CORSE
Le projet pour la Corse réveille les régionalismes
Et pourquoi pas ?
Pourquoi ne pas laisser les peuples décider de leur destin ?
CORSE
Ce qui est important avec la Corse c'est que ça relance le débat sur les ethnies, la langue, les peuples. Ca déborde et ça c'est positif pour les autres. En deux jours j'ai eu 115 nouveaux visiteurs de mon Site.
On dirait que ça se consulte quand il y a un problème ethnique.
CORSE CHEVENEMENT
contradictions : les mêmes arguments que Chevènement emploie pour soutenir les francophones Québécois et les Wallons en Belgique il les refuse aux Corses et aux Bretons. En d'autres mots ça s'appelle de l'impérialisme.
CORSE Chevènement
Je ne doute pas de la sincérité de Chevènement lorsqu'il enseignait à ses enfants les droits de l'homme. Il croit sincèrement dans les droits de l'homme. Mais la réalité
démontre que la république des droits de l'homme entérine l'impérialisme des uns sur les autres.
Que dans l'optique des droits de l'homme, avoir raison c'est souvent que l'autre doit avoir raison comme vous.
CORSE CHEVENEMENT ET LE CHE
Chevènement fait actuellement la même erreur que le Ché.
Quand le Ché débarque en Colombie et en Afrique c'est à chaque fois un échec Il est sincère mais c'est l'échec. Tout simplement parce qu'il imagine que la révolution démocratique qu'il porte en lui va être en accord avec la population qu'il vient libérer.
Chevènement, qui croit dans la révolution française et la république, comme le Ché, voudrait l'imposer à tous. Il oublie que l'égalité vue à la française et bien que positive, est imposée par un centre (Paris)aux Bretons Basques. Elle se transforme en impérialisme.
CORSE DESINFORMATION
La désinformation est totale. Sur Europe I pendant cinq jours ils ont soit-disant donné la parole aux auditeurs et comme par hasard, un sur deux cherchait à accréditer le mouvement nationaliste d'extrême droite. Comment se fait-il qu'ils aient oublié que ce sont les Corses nationalistes qui ont empêché Le Pen de mettre les pieds en Corse. Contradiction ?
CORSE DESINFORMATION
Depuis 15 jours les médias, France Inter, France culture, ne parlent que de la Corse, de la contagion et du droit des peuples à l'autonomie. je suis content
Les discours de Laguillier/Krivine "lutte des classes" fait antiquité oubliée aujourd'hui. Partout dans le monde aujourd'hui il n'est question que de peuples qui veulent gérer leur destin. Ce qui me semble injuste au niveau des médias est que Fontan et indirectement moi même qui ai toujours défendu ses idées et qui nous intéressons à ce sujet depuis 1958 on ne nous demande jamais notre avis. Un peu comme si nous étions des pestiférés. Est-ce parce que les médias ne sont pas encore prêts à avoir un véritable débat sur la question ?
Tout le mode râle, se révolte contre la violence et son usage. Mais il paraît clair que si aujourd'hui les
Corses peuvent parler leur langue dans les écoles, l'enseigner et décider un peu plus de leur destin culturel et politique c'est à cause de la violence. Si le Pays Basque a une autonomie c'est parce que le gouvernement Espagnol a cédé à la violence. Que si l'Irlande est économiquement viable et indépendante de l'Angleterre c'est parce qu'elle a lutté avec de la violence.
Il aurait bien sûr été préférable qu'il n'y ait pas de violence et pas d'innocents tués. Mais alors il aurait fallu que les pouvoirs centraux se disent : avant que cette violence n'arrive, lâchons un peu de lest. Ce qu'ils n'ont pas fait. C'est ce que l'ethnisme, qui est contre la violence, propose toujours.
CORSE ET INCENDIES
La différence de ton et de vocabulaire à la même télé à la même heure quand la journaliste commente les incendies de Provence et les incendies de Corse est choquante. D'une part on a des petits jeunes qui ont mis le feu par mégarde et d'autre part on a la fatalité, le silence des gens, ce n'est pas ici qu'on vous dira etc etc.
Personnellement je ne vois pas en quoi les nationalistes ont intérêt à mettre le feu à leur île par contre je vois bien des Français du Nord dépités jouant la carte de la terre brûlée
Bien sur, tout dépend de ce qui brûle et ça les médias ne le disent pas.
CORSE ET LOI DE LA JUNGLE
L'affaire Corse peut se voir de l'intérieur mais aussi de l'extérieur. Si on analyse dans le contexte d'un monde où toutes les puissances étatiques décentralisent et décolonisent, l'Allemagne, avec les Landers, les USA en acceptant plus de communautarisme, l'Angleterre en cédant à l'Ecosse et au Pays de Galle, le Danemark en donnant l'indépendance à tout ceux qui la demandent, sans que ça fasse drame, dans ce contexte là la France ne se sentant pas menacée pourrait décentraliser sans perdre la face. Par contre si la situation mondiale se durcit, que Poutin décentralise, que les USA jouent les gros bras impérialistes, alors la France, pour survivre en tant que nation dans le cadre d'un monde de loups, jouera la carte de l'intégrité nationale et unité territoriale. Il faut donc aux ethnistes appuyer de toutes leurs forces tous les mouvements de libération ethniste sans exception.
Ce qu'on risque ?
On risque de voir les impérialismes se durcir.
On risque de voir l'intolérance de la part des impérialistes envers les peuples qu'ils dominent qui veulent s'émanciper, grandir.
CORSE ET Opinion publique
Quand on analyse les opinions publiques il ne faut pas
perdre de vue que sur 58 millions plus de 35 millions ont pour langue indigène le Français. Pour ces personnes, perdre la Bretagne, le Pays Basque et l'Occitanie est perdre quelque chose qu'on possédait. Et cette perte est ressentie au niveau d'un manque de survie possible.
Pour l'accepter il faut que cette population se rende compte
que non seulement elle ne perd pas mais qu'elle va gagner au change.
Argument n° 1 : il leur faut se rendre compte que même si demain matin, grâce à une baguette magique, la Bretagne, le Pays Basque, la Corse et même l'Occitanie se retrouvaient indépendantes, non seulement ça ne nuirait pas mais au contraire ça augmenterait le dynamisme de l'hexagone territorial tout entier. A titre d'exemple, nous remarquons que les anciennes colonies qui ont lutté et, après des millions de morts, ont acquis leur indépendance, restent encore aujourd'hui les meilleurs clients économiques et culturels de la France.
CORSE FRANCE
La décentralisation semble inévitable. Une petite mesure ici, une petite mesure là, un pouvoir régional qui grandit par là et c'est inévitable. Ou alors c'est le vrai recul.
L'opinion publique : je ne me fais pas d'illusion, l'opinion publique est aujourd'hui bien tenue en mains. Il ne faudrait pas plus d'une semaine pour que l'opinion publique moulée, forgée, préparée transforme le mot ethnisme en nazisme c'est-à-dire y voit le plus grand mal. Au lieu de regarder la réalité des peuples on y voit un grand mal.
Les prémices d'une telle prise en main des opinions publiques en Espagne et en france sont flagrantes. Actuellement seules l'Italie et l'Angleterre semblent accepter le débat.
CORSE MA POSITION
Le débat autour des accords de Matignon et la démission de Chevènement a permis de crever l'abcès. Elle ouvre la boîte de Pandore du droit des peuples. Elle pointe du doigt les hypocrisies.
Elle démasque les contradictions
Elle pose des questions qu'on évitait. Qu'est-ce qu'un ? qu'est-ce qu'une langue ? qu'est-ce qu'une culture ? Puis, selon les réponses il va y avoir des questions à régler.
CORSE SI J'AVAIS ETE JOSPIN
Toujours à propos de Chevènement, si j'avais été Jospin je l'aurais nommé Ministre des Affaires Etrangères. Il a le sens du droit des peuples. Je lui aurais alors demandé le problème des Corses en tant que Ministre des Affaires étrangères,
dans le cadre du respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
CORSE CHEVENEMENT
J'ai donné raison 100 % à Chevènement pour sa position pour la guerre en Irak, et pour le conflit au Kosovo, mais je lui donne tort pour sa position envers les minorités ethniques en France.